Partie 8 - Être une personne ressource

Cette formation s’inscrit dans les métiers d’accompagnement social. Il est donc question d’être bien informé sur les sujets de votre intervention et de savoir appliquer un ensemble de méthodes de recherche d’information via le web.

Les cours précédents s’inscrivent dans cette logique de recherche d’information (où aller ? Quelles bases de données ? Quelles méthodes de recherche ? Que choisir comme moteur de recherche ? Quelles classifications de l’information ? Etc.) : développer une démarche de recherche d’information.

Les informations que vous acquérez sur votre sujet relève de votre expertise et intérêts professionnels et personnels.

La gestion de l’information

Planetoscope - Statistiques : Informations publies dans le monde sur le net (en Gigaoctets)

Infographie: Une minute sur Internet en 2021

D’une gestion de l’information à disposition à la gestion de la surinformation, partiellement dû au développement des TIC :

« Chaque seconde, 29.000 Gigaoctets (Go) d'informations sont publiés dans le monde, soit 2,5 exaoctets par jour soit 912,5 exaoctets par an. Un volume de "big data" qui croît à une vitesse vertigineuse et donne naissance à de nouveaux types de statistiques » (Planetsope)

Cette formation s’inscrit dans les métiers d’accompagnement social. Il est donc question d’être bien informé sur les sujets de votre intervention et de savoir appliquer un ensemble de méthodes de recherche d’information via le web.

La ressource

La gestion des informations et l’orientation vers des sources est un métier. C’est la raison pour laquelle on parle de ressource.

Selon le Réseau ressource de l’IRMA (Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles), une ressource est « une fonction qui permet de répondre le plus justement à toutes les questions concernant un domaine considéré, en mobilisant des réponses multiples, adaptées et non prédéterminées pour informer, former, orienter, conseiller et accompagner les publics dans leur recherche ».

Il est donc question d’être bien informé sur le sujet et de savoir où aller chercher l’information manquante.

Les 3 piliers de la ressources

Le diagnostic

Dans le domaine de la recherche d’information, la notion de diagnostic diffère de l’entendement classique. Un diagnostic consiste à reconnaître l'objet exact de la recherche, et à favoriser la formulation des bonnes questions (cf. approche des 5W, des mots clés, etc.).

Avant de fournir une quelconque réponse, les professionnels de la ressource bâtissent un processus d'identification des véritables besoins, exprimés ou non : vous êtes donc amené à connaître au mieux l'ensemble du sujet car votre interlocuteur n’est pas forcément connaisseur de ce qu’il veut chercher.

L'objectif étant de construire le cheminement le plus adapté pour fournir une réponse cohérente, en fonction de la nature et du contexte de la démarche.

La médiation

La médiation est un concept des sciences de l’information et de la communication par excellence.

Elle relève d’une démarche relationnelle dans le sens où il n’est pas question de voir son apprenant comme un sujet passif de sa recherche mais comme un acteur dynamique de son développement : vous êtes censé l’écouter, le conseiller et l’orienter pour l’aider à développer ses connaissances et ses compétences. Cela nécessite une pédagogie interactive.

Il ne s’agit pas d’une transmission verticale ou instrumentalisée du savoir : c’est une médiation entre des individus et une multitude de recours, dispersés et non prédéterminés, qu’ils doivent à leur tour s’approprier.

L’expertise

L’expertise d’une personne par rapport à un domaine se construit après une durée importante de l’exercice de son travail.

L’expertise des professionnels de ressource réside dans le fait qu’ils sont quotidiennement confrontés à la complexité des activités et des pratiques, capables de mobiliser des savoirs, des compétences, des techniques et des outils pleinement adaptés à leur sujet, expertisé sur le fond et sur la forme, ils garantissent un accès plein et entier aux connaissances.

Donc il ne s’agit pas d’une règle ou d’une équation applicable mais d’un construit social, cognitif, relationnel, interactionnel et transactionnel, c’est aussi par des moments de prise de recul et de réflexion qui permettent au professionnel de développer ce pilier important de la ressource.

Les principes fondamentaux de la ressource

Définir son public et évaluer son action

La fonction ressource est conditionnée par une connaissance précise des publics auxquels elle s’adresse, et nécessite d’évaluer et de réinterroger en permanence son action et ses méthodes : être précis sur son public permet de réajuster les méthodes d'accompagnement et de penser à bien choisir sa pédagogie d’intervention.

Le public évolue parce qu’on existe dans un contexte en perpétuel mutation et changement.

Cela requiert une perpétuelle évaluation de ses actions et ses méthodes pour les adapter aux besoins et aux exigences actuelles en cette matière.

Mutualiser les savoirs

If it's free online, you are the product

Dans notre « société de l’information », deux paradigmes co-existent:

Mailler son réseau

La fonction ressource ne peut être concentrée en un point et en un individu et repose donc sur des échanges réciproques.

Garantir la fiabilité et l’adaptation de l’action

La fonction ressource impose d’identifier et de qualifier des sources et des recours adaptés aux spécificités des territoires, des pratiques et des activités : être connaisseur de l'ensemble du sujet (parties prenantes, contexte, enjeux, etc.). Raisonner de manière systémique.

Cela nécessite de vous interroger sur vos propres pratiques et celles de votre structure, et d’acquérir une connaissance précise de votre environnement de travail (publics, partenaires, etc.) : prendre du recul, ouverture d’esprit, apprentissage en permanence, esprit critique... C’est un travail continu, intellectuel et relationnel par excellence.

Se professionnaliser

La fonction ressource nécessite des compétences spécifiques. Il s’agit d’un métier à part entière qui implique une professionnalisation de ses acteurs : la nécessité de finaliser davantage les apprentissages par rapport aux situations de travail, d’articuler plus étroitement travail et formation, de développer des expertises multiples dans des contextes d’activité qui changent de façon quasi-permanente. Être toujours en veille, à l'affût de l'information, et entrer dans une démarche de formation et d'autoformation permanente : la nécessité d’une flexibilité du travail.